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Echos économiques

Le 28 novembre 2024, la Côte d’Ivoire a lancé officiellement le Fonds d’Investissement Minier, une initiative ambitieuse visant à transformer le secteur minier du pays et à en faire un moteur de croissance durable et inclusive.

Le lancement de ce fonds a eu lieu lors du 1er Salon International des Ressources Extractives et Énergétiques (SIREXE), un événement majeur réunissant les acteurs économiques, financiers et institutionnels du secteur.

Dirigé par le ministère des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, le Fonds d’Investissement Minier a pour objectifs de renforcer l’accès au financement des entreprises locales, de promouvoir l’épargne des salariés du secteur, ainsi que de soutenir l’innovation, la recherche et la formation. En encourageant la participation active des travailleurs et des acteurs nationaux dans le développement de l’industrie

minière, ce fonds garantit une inclusion accrue des Ivoiriens dans un domaine jusqu’ici largement dominé par les investisseurs étrangers. Au-delà d’améliorer la compétitivité des entreprises nationales, cette initiative contribue à la croissance économique du pays et à son positionnement en tant que leader régional du secteur minier. Elle répond aux défis mondiaux tout en soutenant la création d’emplois et en réduisant les inégalités sociales.

Ce projet marque une étape décisive dans la gouvernance du secteur minier ivoirien et ouvre de nouvelles perspectives prometteuses pour l’avenir économique de la Côte d’Ivoire.

La première édition du SIREXE 2024 a débuté le 27 novembre sous la présidence du président Alassane Ouattara, rassemblant experts et décideurs autour des enjeux stratégiques des industries extractives et énergétiques en Afrique. La conférence inaugurale a abordé des thématiques essentielles, telles que la transition énergétique en Afrique, les enjeux géopolitiques liés aux minéraux critiques, et la gouvernance dans les industries extractives. Parmi les intervenants notables, Alex Benkenstein (SAIIA) a parlé de la conciliation entre transition énergétique et développement socio-économique, tandis que William Davis (Firoz Institute LES) et Christian-Geraud Neema Byamungu (CEIP) ont co-animé une session sur les minéraux critiques, et Daniel Kauffmann (NRGI) a abordé la durabilité dans le secteur extractif. Ces échanges ont affirmé le rôle central du SIREXE comme plateforme pour des solutions concrètes aux défis du secteur énergétique et minier en Afrique. Parallèlement, un accord a été signé entre le ministère des Mines, du Pétrole et de l’Énergie et ENI, société pétrolière italienne, pour l’acquisition de quatre blocs d’exploration offshore ivoirien (CI-504, CI-526, CI-706, CI-708), couvrant 5 720 km² et avec des profondeurs allant de 1 000 à 3 500 mètres. Cet accord permet à ENI d’explorer ces blocs pour une période de neuf ans. Active en Côte d’Ivoire depuis 2015, ENI produit actuellement 22 000 barils de pétrole par jour et prépare la phase 2 du champ Baleine, prévue pour décembre 2024, augmentant ainsi la production à 60 000 barils par jour. La phase 3, en étude, pourrait porter cette production à 150 000 barils par jour et 200 millions de pieds cubes de gaz associé. Avec ces nouvelles acquisitions, ENI confirme son rôle crucial dans le développement énergétique de la Côte d’Ivoire et son engagement à explorer les ressources sous-marines du pays de manière durable. Le SIREXE se poursuit toute la semaine, mettant en avant des innovations, des collaborations et des opportunités dans les secteurs des mines, du pétrole et de l’énergie en Afrique.