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Politique de développement

En Afrique francophone, les élections sont devenues une routine. Les bulletins sont glissés dans les urnes, les campagnes électorales s’enchaînent, les observateurs internationaux défilent… mais la démocratie, elle, reste souvent fragile. En Côte d’Ivoire comme ailleurs, les tensions politiques persistent, la confiance citoyenne s’érode, et les institutions peinent à garantir un jeu démocratique transparent. Ce paradoxe soulève une question centrale : pourquoi, malgré la formalisation démocratique, les avancées politiques et sociales restent-elles incomplètes ?

Depuis les années 1990, le continent africain a connu une vague de démocratisation. Selon l’Afrobarometer 2023, plus de 70 % des Africains se disent favorables à un régime démocratique. Pourtant, cette aspiration reste souvent trahie par les pratiques politiques. En 2023, plus de la moitié des pays d’Afrique subsaharienne étaient classés comme « non libres » ou « partiellement libres » par Freedom House. Les avancées institutionnelles ne se traduisent pas systématiquement par une gouvernance efficace, encore moins par un développement équitable.

Les pays afro-francophones ont hérité d’un appareil étatique centralisé, conçu par les colonisateurs pour le contrôle, non pour la participation citoyenne. À l’indépendance, les dirigeants issus des luttes de libération ont souvent reproduit ces schémas autoritaires. La présidence à vie, le parti unique et la personnalisation du pouvoir sont devenus la norme dans des pays comme la Guinée (Sékou Touré), le Cameroun (Ahidjo, puis Biya), ou encore la Côte d’Ivoire (Houphouët-Boigny, 1960-1993).

Ce modèle postcolonial, qui privilégie la loyauté à l’État plutôt que la reddition de comptes, a empêché l’émergence d’un véritable contrat social fondé sur la participation démocratique.

La fin de la Guerre froide a coïncidé avec une pression internationale accrue pour la démocratisation. Sous l’effet des conditionnalités d’aide du FMI, de la Banque mondiale et des mobilisations internes, plusieurs pays africains ont organisé des conférences nationales souveraines (Bénin, Congo, Togo) et réintroduit le multipartisme.

Le Bénin a été le symbole d’un renouveau démocratique, avec une alternance pacifique dès 1991, qui s’est maintenue pendant plusieurs décennies. Mais à l’approche de nouvelles élections présidentielles, les regards restent tournés vers Cotonou : les conditions d’une compétition équitable, l’ouverture de l’espace politique et le respect des principes démocratiques seront des indicateurs importants du maintien de cet équilibre.

Ailleurs, la transition a été plus incertaine. Des processus électoraux ont été utilisés pour consolider un pouvoir autoritaire sous couverture démocratique. En Côte d’Ivoire, la période post-1990 a été marquée par une série de conflits politiques (2002, 2010) révélant la fragilité des institutions et la politisation des identités.

Le Ghana reste un modèle régional, avec des institutions stables, une justice électorale fonctionnelle, et des alternances réussies depuis 1992. Le Sénégal, malgré les tensions récentes autour de la réforme du calendrier électoral en 2024, a longtemps incarné une démocratie respectueuse des libertés fondamentales. Le Cap-Vert, plus discret, incarne une démocratie insulaire apaisée et résiliente.

Mais dans d’autres pays, les acquis démocratiques sont constamment remis en cause : prolongation des mandats présidentiels par révision constitutionnelle (Côte d’Ivoire 2020, Togo 2019), répression de l’opposition (Guinée 2020–2021), coups d’État (Mali, Burkina Faso, Niger). En Côte d’Ivoire, malgré un climat plus apaisé depuis 2021, la démocratie reste en tension : la réconciliation est inachevée, l’espace civique est restreint, et la méfiance envers les institutions perdure. Le développement ne se résume pas au PIB. Le PNUD utilise l’Indice de Développement Humain (IDH), qui prend en compte l’éducation, la santé et les revenus. Cette approche met en évidence des écarts profonds entre la croissance économique affichée et la qualité de vie réelle des citoyens.

La Côte d’Ivoire, par exemple, a connu un taux de croissance moyen de 6–7 % entre 2012 et 2019, mais 39 % de la population vivait encore sous le seuil de pauvreté en 2023 (Banque mondiale). Ce paradoxe n’en est pas un : la croissance non inclusive, centrée sur quelques secteurs ou zones urbaines, masque la stagnation de larges pans de la population. Le Botswana, souvent cité en exemple, a su articuler démocratie et développement. Grâce à une gestion rigoureuse de ses ressources naturelles (diamants), à une fiscalité claire, à des institutions indépendantes et à un leadership politique responsable, le pays affiche un IDH de 0,735 en 2022 (PNUD), l’un des plus élevés du continent.

Le lien entre démocratie et développement n’est pas mécanique, mais il est stratégique. Là où les institutions sont stables, inclusives et responsables, la croissance est mieux partagée. À l’inverse, une croissance sans institutions solides est souvent fragile, inégalitaire et réversible. La démocratie est donc un levier de développement quand elle s’incarne dans des pratiques de gouvernance ouvertes, transparentes et orientées vers l’intérêt général.

La Côte d’Ivoire, à l’orée de l’élection présidentielle de 2025, incarne les dilemmes d’une démocratie en quête de consolidation. Le pays a l’opportunité de franchir un cap — non pas en multipliant les discours sur la paix, mais en réconciliant réellement les institutions et les citoyens, en élargissant l’espace du débat politique, et en garantissant des élections crédibles.

Dans l’ensemble des pays afro-francophones, une réflexion stratégique s’impose. La démocratie ne peut plus être pensée uniquement comme une mécanique électorale importée. Il faut construire une démocratie endogène, enracinée dans les réalités sociales, les défis économiques et les aspirations locales. Cela implique de nouveaux leaders — pas simplement jeunes ou neufs — mais responsables, compétents, porteurs d’une éthique publique forte et capables d’articuler gouvernance et résultats.

_Fatim ZAHARA

C’est désormais officiel : Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA et potentiel candidat à la présidentielle d’octobre 2025, a été radié de la liste électorale par une décision de justice rendue ce 22 avril. Une décision définitive, qui suscite à la fois incompréhension, débat juridique et inquiétude démocratique.

Le tribunal de première instance d’Abidjan a estimé que M. Thiam, ayant acquis la nationalité française en 1987, avait perdu sa nationalité ivoirienne. Malgré sa renonciation à la nationalité française en février 2025, la juridiction considère qu’il *n’était pas citoyen ivoirien au moment de son inscription, conformément à l’article 48 du Code de la nationalité ivoirienne.


Un coup d’arrêt lourd de symboles

Pour le PDCI-RDA, cette décision est un véritable séisme politique. Alors que Tidjane Thiam incarnait une volonté de renouvellement, de modernisation et de rassemblement, sa radiation soulève de nombreuses questions sur  »les critères d’inclusion électorale et la stabilité du processus démocratique. »

Loin d’être un simple épisode administratif, cette affaire remet en cause la capacité du système électoral ivoirien à garantir un cadre clair, équitable et inclusif à l’ensemble des acteurs politiques. Le timing, à six mois du scrutin, renforce les interrogations.


Une présidentielle sous tension : qui pourra se présenter ?

Alors que la Côte d’Ivoire s’approche d’un tournant démocratique crucial, la question demeure entière :
Qui reste aujourd’hui sur la liste électorale pour l’échéance d’octobre 2025 ?
Et surtout, dans quelle mesure les conditions actuelles permettent-elles une véritable compétition électorale pluraliste ?

Pour un pays qui aspire à tourner la page des crises électorales et à bâtir une gouvernance stable, la priorité doit être la démocratie inclusive, loin des exclusions et des jeux d’interprétation juridique.


ADN Politics analysera dans son édition de juin 2025 les forces en présence, les nouveaux équilibres et les perspectives d’avenir pour une élection qui doit avant tout servir les intérêts des citoyens ivoiriens.

_Avril 2025

La Côte d’Ivoire, vitrine de la croissance en Afrique de l’Ouest, affiche un développement des infrastructures impressionnants. Routes flambant neuves, ponts majestueux, réseau électrique en expansion, fibre optique en déploiement : les chantiers se multiplient. Pourtant, derrière cette vitrine de modernité, une réalité plus contrastée, voire inquiétante, se dessine.

Des infrastructures à deux vitesses

Le développement des infrastructures ivoiriennes semble obéir à une logique à deux vitesses. D’un côté, les grands centres urbains, Abidjan en tête, bénéficient d’investissements massifs. Des projets phares, tels que le 4ᵉ pont d’Abidjan ou le métro, captent l’essentiel des ressources, laissant les zones rurales en marge.

Cette concentration des investissements accentue les inégalités territoriales. Dans les campagnes, où vie une grande partie de la population, les infrastructures de base sont insuffisantes : routes dégradées, accès limité à l’électricité et à l’eau potable, couverture numérique déficiente. Ce déséquilibre freine le développement économique local et alimente l’exode rural.

Qualité et durabilité en question

Au-delà de la quantité, la qualité et la durabilité des infrastructures posent problème. Certains projets, réalisés dans l’urgence, présentent des malfaçons et nécessitent des réparations coûteuses. L’absence d’entretien régulier accélère la dégradation des infrastructures, écourtant leur durée de vie et augmentant les coûts à long terme.

L’impact environnemental des grands projets est également préoccupant. Une vision à court terme conduit à négliger des enjeux majeurs tels que la déforestation, la pollution et la destruction des écosystèmes.

Une transformation numérique en demi-teinte

Un récent rapport de Bloomfield Intelligence évalue les progrès de la transformation numérique de l’administration publique ivoirienne en 2025. L’analyse révèle un tableau contrasté, oscillant entre avancées encourageantes et défis persistants.

L’un des points saillants du rapport est la stabilité des notes attribuées, tant pour 2025 que pour les perspectives à court et long terme. À l’exception d’une légère amélioration attendue des performances économiques, les indicateurs stagnent. Cette absence de progression significative interroge sur l’efficacité des politiques mises en œuvre et la capacité du pays à accélérer sa transition numérique.

Gouvernance : des efforts insuffisants ?

La gouvernance, pilier essentiel de toute transformation, obtient une note de 6,5, inchangée par rapport aux prévisions. Cette stabilité peut être perçue comme une difficulté à mettre en œuvre des réformes profondes. Des interrogations subsistent sur la transparence, l’efficacité des institutions et la lutte contre la corruption.

Cadre réglementaire : un frein à l’innovation ?

Avec une note de 5,5, le cadre réglementaire et juridique demeure un point faible. Bien que les perspectives soient stables, cela indique que des obstacles juridiques et administratifs persistent, freinant le développement du secteur numérique. Des réformes sont-elles envisagées pour encourager l’innovation et l’investissement ?

Également notée 5,5, la structure du secteur semble manquer de dynamisme. Cette stagnation peut s’expliquer par un manque de concurrence, une concentration excessive du marché ou des difficultés à attirer les investissements. Des mesures sont-elles prévues pour favoriser l’émergence de nouvelles entreprises et stimuler la compétitivité ?

Performances économiques :une lueur d’espoir ?

Seul indicateur en amélioration, la performance économique devrait progresser légèrement, passant de 6,5 à 7. Cette hausse est-elle le résultat d’investissements stratégiques ou d’un effet d’entraînement lié à d’autres secteurs ? Une analyse approfondie des moteurs de cette croissance serait nécessaire.

Note globale : un potentiel inexploité

Avec une note globale de 6,0, en légère hausse à 6,3, la Côte d’Ivoire peine à concrétiser ses ambitions en matière de transformation numérique. Ce bilan en demi-teinte appelle à une remise en question des stratégies actuelles et à une accélération des réformes.

L’évaluation de Bloomfield Intelligence doit être perçue comme une alerte. La Côte d’Ivoire doit intensifier ses efforts pour lever les obstacles à sa transformation numérique. Cela implique des réformes ambitieuses en matière de gouvernance, de réglementation et de structure du secteur, ainsi que des investissements ciblés dans les infrastructures et le développement des compétences.

Défis et perspectives

Pour un développement harmonieux et durable, la Côte d’Ivoire doit relever plusieurs défis majeurs :

  • Rééquilibrer les investissements : Accorder une attention accrue aux zones rurales en développant les infrastructures de base et en favorisant le développement local.
  • Améliorer la qualité et la durabilité : Renforcer les contrôles techniques, assurer un entretien régulier et intégrer les préoccupations environnementales dans la planification des projets.
  • Favoriser la participation citoyenne : Impliquer les populations locales dans la conception et la mise en œuvre des projets afin de mieux répondre à leurs besoins et garantir l’appropriation des infrastructures.
  • Lutter contre la corruption : Assurer la transparence et la bonne gouvernance dans la gestion des fonds alloués aux infrastructures pour éviter détournements et gaspillages.

Le développement des infrastructures est un levier essentiel de la croissance économique et du bien-être social. Cependant, pour que la Côte d’Ivoire devienne un véritable modèle de développement, elle doit impérativement corriger les déséquilibres et les faiblesses de son approche actuelle.

Ndlr : En pièce jointe, le rapport de Bloomfield Intelligence.

_Paul-Axel KOUAME

L’arrivée du navire Zimrida, transportant 20 000 tonnes de nitrate d’ammonium, suscite une vive attention en Côte d’Ivoire. Ce produit, essentiel à l’agriculture, rappelle également des épisodes tragiques comme le Probo Koala en 2006 ou l’explosion de Beyrouth en 2020. Pour éviter tout scénario catastrophique, le gouvernement a opté pour une gestion prudente et proactive, en maintenant le navire en rade extérieure, hors des eaux territoriales ivoiriennes, le temps de mener des vérifications rigoureuses.

Cette décision s’inscrit dans une stratégie plus large de préservation de la sécurité publique. Les autorités, conscientes de la sensibilité de ce type de cargaison, cherchent à éviter tout faux pas, d’autant plus en cette année électorale où les enjeux politiques sont exacerbés. Toute gestion maladroite pourrait être exploitée par l’opposition et ternir l’image d’un gouvernement déjà sous pression.

Sur le plan de la communication, le défi réside dans la capacité à rassurer une population exposée aux fake news et souvent méfiante envers les institutions. Le report du Conseil des ministres est perçu comme une démarche stratégique visant à collecter toutes les informations nécessaires avant d’aborder publiquement le sujet. Cela traduit une volonté de transparence et de maîtrise, afin d’éviter toute déclaration susceptible de créer un emballement médiatique.

Dans une perspective plus large, cette affaire soulève des questions sur la dépendance du pays aux importations d’intrants chimiques. Elle met en lumière la nécessité de renforcer les infrastructures locales pour gérer ces produits de manière sécurisée et d’accroître la sensibilisation des acteurs de la chaîne agricole. À plus long terme, l’État pourrait explorer des alternatives plus durables, comme le développement d’engrais locaux, pour réduire les risques liés à l’importation massive de substances sensibles.

En définitive, l’affaire Zimrida constitue un test majeur pour le gouvernement ivoirien. La manière dont elle sera gérée pourrait renforcer la confiance publique ou, à l’inverse, devenir un point d’achoppement dans le climat politique actuel. Le gouvernement devra démontrer sa capacité à concilier efficacité, transparence, et sécurité, tout en posant les bases d’une réflexion sur la gestion durable des intrants agricoles.

Chaque réveillon de Nouvel An, le Président Alassane Ouattara présente un bilan des actions gouvernementales et annonce les perspectives pour l’année à venir. Lors de son discours du 31 décembre, il a souligné les progrès réalisés et les priorités fixées pour 2025, mettant en avant l’impact des réformes dans des secteurs stratégiques.


Depuis 2011, la Côte d’Ivoire a triplé ses établissements secondaires, passant de 294 à 902. En 2025, 15 lycées pour jeunes filles et une centaine de collèges de proximité seront construits pour répondre aux besoins croissants. Dans l’enseignement supérieur, le pays se prépare à inaugurer une 10e université à Odienné, après les projets déjà avancés de San-Pedro et Bondoukou. La réhabilitation des cités universitaires et l’ouverture de nouveaux centres de formation professionnelle visent à renforcer l’accès à une éducation de qualité et à améliorer l’employabilité des jeunes.


Santé : Une couverture améliorée et des infrastructures renforcées

Grâce à la Couverture Maladie Universelle (CMU), 16 millions d’Ivoiriens ont aujourd’hui accès à des soins de santé. À cela s’ajoutent des efforts dans les infrastructures : 9 nouveaux hôpitaux généraux, 4 centres hospitaliers régionaux, le CHU d’Abobo et l’Institut de Cardiologie de Bouaké seront opérationnels en 2025. Ces investissements permettront à 80 % de la population d’être située à moins de 5 km d’un centre de santé.

Le programme « Électricité pour tous » a permis de couvrir 94 % des localités ivoiriennes, avec pour objectif d’atteindre 100 % d’ici 2025. Parallèlement, le projet « Eau pour tous » cible 600 localités, avec des efforts concentrés sur le Grand Abidjan et les villes de l’intérieur, pour garantir l’accès à l’eau potable.

Les programmes sociaux continueront de s’étendre, avec une augmentation du nombre de bénéficiaires des filets sociaux, passant de 270 000 à 300 000 personnes en 2025. Une attention particulière sera accordée aux familles déguerpies d’Abidjan. Dans le secteur agricole, l’augmentation des prix bord-champ du cacao à 1 800 FCFA, un record, et la couverture santé gratuite pour les producteurs de café et de cacao dès 2025 marquent des avancées notables.

Avec une croissance de 6,1% en 2024, la CI prévoit atteindre 7% en 2025, tout en maintenant sa dette publique à 56 % du PIB, en dessous du seuil communautaire de 70 % fixé par l’UEMOA.
Les découvertes récentes en pétrole, gaz et or renforcent la position du pays comme futur leader sous-régional en énergie. D’ici 2030, les énergies renouvelables devraient représenter 45 % du mix énergétique.


Le Président a annoncé la construction en 2025 d’une cité de recherche technologique, destinée à soutenir les startups et à favoriser l’innovation, créant ainsi de nouvelles opportunités d’emploi pour les jeunes.

Le discours présidentiel fixe un cap clair pour 2025, avec des priorités axées sur l’éducation, la santé, l’infrastructure et l’économie. Ces efforts témoignent d’une volonté de construire un avenir inclusif et prospère pour la Côte d’Ivoire.

Un Discours Axé sur le Développement et l’Équité.

Dans son discours de Nouvel An 2025, le Président Mamadi Doumbouya a présenté une vision claire et ambitieuse pour le développement de la Guinée. Il a mis en avant des mesures concrètes destinées à améliorer la qualité de vie des Guinéens, à renforcer la justice sociale et à répondre aux attentes populaires.

Le Président a réaffirmé son engagement dans la lutte contre la corruption, pierre angulaire de son mandat. Il a insisté sur l’importance de garantir à chaque citoyen un accès équitable à ses droits fondamentaux. Dans cette optique, une couverture maladie universelle a été annoncée pour les agents de l’État et les retraités, afin de leur permettre d’accéder à des soins de qualité, indépendamment de leur lieu de résidence.

Pour améliorer les conditions de vie des Guinéens, plusieurs initiatives ont été dévoilées :
Valorisation des bourses d’études et aides financières pour les apprenants, afin d’assurer une éducation accessible et de qualité.
Digitalisation de la fonction publique via le projet FUGAS, visant une gestion efficiente des 20 000 fonctionnaires qualifiés, tout en assainissant le fichier des agents publics.
Création de 33 000 emplois dans les régions, notamment le long des corridors de développement, accompagnée de projets sociaux pour renforcer l’impact local. Le Président a souligné l’importance des investissements dans
La construction de plus de 1 000 km de routes, ponts et échangeurs pour améliorer la mobilité et désenclaver les zones rurales, le déploiement de la fibre optique à travers le pays pour développer l’économie numérique et favoriser l’émergence de startups technologiques locales, l’industrialisation et les pratiques agricoles durables, avec l’objectif de garantir la sécurité alimentaire et de positionner la Guinée comme un acteur majeur de l’économie verte.

Le gouvernement a mis l’accent sur :
– Le développement de l’éducation des filles, considéré comme une priorité nationale.
– Le soutien aux PME et jeunes entrepreneurs, en reconnaissant leur rôle clé dans l’innovation et la croissance économique. Des investissements dans le secteur de la santé, incluant la construction de nouveaux hôpitaux et centres de diagnostic, pour un accès équitable aux soins à travers le pays.

Pour les fonctionnaires, le Président a annoncé :
– Une augmentation des salaires de 35 % au cours des deux dernières années, avec une nouvelle hausse prévue en 2025.
– L’attribution de primes de fonction et des avancements de carrière pour les contractuels, dans le but d’améliorer leurs conditions de vie et de travail.

Le discours du Président Mamadi Doumbouya reflète une ambition claire de transformer la Guinée en une nation prospère, équitable et durable. Cependant, la réussite de ces réformes dépendra de leur mise en œuvre effective et de la capacité du gouvernement à répondre aux attentes populaires, notamment en matière de réduction du coût de la vie, de création d’emplois et de lutte contre la corruption. Avec ces initiatives, la Guinée s’engage sur la voie d’une transformation économique et sociale durable, où chaque citoyen pourra bénéficier des fruits du développement.

Le mardi 24 janvier 2023, le Ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération du Sénégal a lancé le processus de formulation du Plan National de Développement (PND) et de son Plan d’Actions Prioritaires (PAP) 2024-2028. Ce cadre stratégique marque un tournant décisif pour le pays, en définissant des priorités économiques et sociales inclusives et tournées vers l’avenir.

Lors de son discours de Nouvel An, le Président Bassirou Diomaye Faye a détaillé plusieurs réformes clés pour renforcer la souveraineté nationale, améliorer les conditions de vie des Sénégalais et garantir une croissance inclusive.


1. Participation citoyenne et gouvernance transparente

L’une des initiatives phares annoncées est le lancement, au troisième trimestre 2024, d’une plateforme numérique innovante. Cette plateforme permettra aux citoyens, y compris ceux de la diaspora, de candidater à des postes publics ou de proposer des projets d’investissement. Ce projet vise à renforcer la transparence, l’inclusion et la participation citoyenne dans la gouvernance nationale.


2. Soutien économique et amélioration du pouvoir d’achat

Face à la hausse des prix des produits de première nécessité, le gouvernement a mis en place des mesures immédiates :
– Régulation des prix, grâce à des dialogues avec importateurs et grossistes ;
– Soutien renforcé aux producteurs locaux pour stimuler l’économie nationale ;
– Réduction significative des tarifs de l’électricité, bénéficiant à plus d’un million de Sénégalais, soulageant ainsi les ménages et les entreprises locales.

Ces actions traduisent une volonté ferme de protéger le pouvoir d’achat des populations tout en favorisant la croissance des petites et moyennes entreprises (PME), essentielles au tissu économique sénégalais.


3. Défense nationale et autonomie stratégique

Dans un contexte mondial de sécurité incertain, le Sénégal a pris une décision majeure : mettre fin à la présence militaire étrangère sur son territoire d’ici 2025. Cette réforme vise à renforcer l’autonomie du pays en matière de défense, tout en garantissant une sécurité nationale maîtrisée et adaptée aux défis actuels.

Les réformes annoncées par le Président Bassirou Diomaye Faye témoignent de l’engagement du Sénégal à bâtir un avenir souverain, inclusif et durable. En misant sur la participation citoyenne, la transparence dans la gestion des ressources naturelles et le soutien aux entreprises locales, le pays trace une voie prometteuse vers une croissance partagée.

Le Sénégal se positionne ainsi comme un acteur clé du développement en Afrique de l’Ouest, avec une ambition claire : redistribuer équitablement les richesses et offrir à ses citoyens un avenir meilleur et plus juste.

En 2024, le gouvernement togolais, sous la direction du Président Faure Gnassingbé, a intensifié ses efforts pour améliorer les conditions de vie des citoyens, en particulier dans les zones rurales. Des initiatives ambitieuses ont été mises en œuvre pour garantir la sécurité alimentaire, moderniser les infrastructures et offrir un accès équitable aux services essentiels.


Agriculture : Vers une souveraineté alimentaire durable

Le secteur agricole a bénéficié d’investissements significatifs, avec plus de 10 milliards de FCFA mobilisés pour soutenir 149 000 producteurs à travers différents mécanismes d’aide. Parmi les mesures phares :
17,1 milliards de FCFA de subventions pour l’achat d’engrais ;
– Le déploiement de 400 tracteurs agricoles ;
– La distribution de 3 500 kits d’irrigation.

Ces actions traduisent la volonté ferme du gouvernement d’assurer la souveraineté alimentaire et de permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail. De plus, un programme ambitieux de construction de 21 ponts modulaires en acier et béton a été lancé, visant à désenclaver les zones rurales et à dynamiser l’économie locale.


Eau et infrastructures rurales : Des progrès notables

En 2024, plus de 300 ouvrages hydrauliques ont été construits, portant le total à 3 000 ouvrages depuis 2020, permettant à un plus grand nombre de Togolais d’accéder à l’eau potable. Parallèlement, environ 1 000 km de pistes rurales ont été ouverts ou réhabilités chaque année depuis 2020, facilitant l’accès des agriculteurs aux marchés et renforçant les échanges économiques dans les zones rurales.


Santé : Lancement de l’Assurance Maladie Universelle

En janvier 2024, le gouvernement a introduit l’Assurance Maladie Universelle (AMU), une réforme majeure visant à garantir un accès équitable à des soins de qualité. Cette initiative cible en priorité les travailleurs du secteur informel et les populations rurales, assurant ainsi une couverture de santé pour tous.


Mesures sociales : Alléger le coût de la vie

Face à la hausse du coût de la vie, le gouvernement a pris des mesures concrètes pour protéger le pouvoir d’achat des ménages, notamment :
– Une baisse des coûts de transport ;
– Un contrôle des prix des produits de première nécessité, grâce à un dialogue renforcé avec les importateurs et les grossistes ;
– Une réduction des tarifs d’électricité, dont ont bénéficié plus d’un million de Togolais.

Ces initiatives illustrent une politique sociale inclusive et un engagement à améliorer les conditions de vie des populations, en particulier les plus vulnérables.


Une vision de transformation et de résilience

Les actions entreprises en 2024 démontrent l’engagement du gouvernement togolais à bâtir un avenir inclusif et durable. En multipliant les investissements stratégiques et les actions concrètes, le Togo s’affirme comme un pays résilient, prêt à relever les défis économiques et sociaux tout en améliorant le quotidien de ses citoyens.

L’Afrique de l’Ouest, riche en ressources solaires, éoliennes et hydrauliques, possède un potentiel considérable pour les énergies renouvelables. Pourtant, ces atouts restent largement sous-exploités. Des obstacles comme le manque d’infrastructures, des régulations insuffisantes et des difficultés d’accès au financement freinent leur développement à grande échelle.

Malgré ces défis, des initiatives prometteuses émergent. Des projets régionaux soutenus par la CEDEAO, des investissements massifs de la Banque mondiale, et une volonté politique croissante dans des pays comme la Côte d’Ivoire et le Sénégal, montrent que la transition énergétique est en marche. Si ces efforts se concrétisent, l’Afrique de l’Ouest pourrait devenir un

un modèle mondial en matière d’énergie verte, tout en réduisant sa dépendance aux combustibles fossiles.

La suite de cette analyse sera à découvrir dans le numéro de lancement d’ADN Politics.

Dans un discours prononcé devant les parlementaires le 20 décembre 2024, le Président Patrice Talon a fait le bilan de l’année écoulée et présenté les grandes orientations pour 2025. L’allocution a mis en lumière les accomplissements majeurs de 2024 ainsi que les projets stratégiques pour accélérer le développement du Bénin.

Le gouvernement a réalisé des progrès notables dans la fourniture d’eau potable, portant le taux de couverture de 42 % en 2016 à 80 % fin 2024. Toutefois, l’énergie reste un défi majeur, avec une demande croissante qui dépasse les prévisions. Des investissements supplémentaires sont prévus pour atteindre l’autosuffisance énergétique d’ici 2026.


Infrastructures : Modernisation et accessibilité

Plusieurs projets structurants sont en cours :
– Construction de la Cité Ministérielle, de la Cité Administrative d’Abomey-Calavi et des Cités Départementales pour améliorer l’administration publique.
– Aménagement de routes et marchés aux normes internationales, renforçant la connectivité et les activités commerciales.
– Classement du Bénin 5ᵉ en Afrique en 2024 pour la qualité de son réseau routier, selon le Forum Économique Mondial.

La fin des travaux des centres hospitaliers d’Abomey-Calavi et de Savè augmentera l’accès des populations à des soins médicaux optimaux. Le système éducatif béninois évolue avec des investissements massifs dans l’enseignement technique et la formation professionnelle :
– Construction prévue de 30 lycées techniques agricoles et *8 écoles de métiers, avec un budget de *440 milliards de FCFA.
– Ouverture prochaine de 6 lycées scientifiques et 2 écoles normales, pour mieux répondre aux besoins des secteurs stratégiques.

Le Président Talon a salué la transparence budgétaire du pays, qui a valu au Bénin une amélioration de sa note auprès des agences de notation financière internationales.

Avec ces initiatives, le gouvernement béninois continue de poser les bases d’un développement inclusif et durable, consolidant sa position parmi les économies émergentes du continent.