
La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a lancé un projet d’interopérabilité en Côte d’Ivoire, qui s’inscrit dans le cadre de son plan de développement de l’économie numérique au sein de l’UEMOA.
Le système d’’interopérabilité financière désigne la capacité des systèmes de paiement et des institutions financières à interagir et à traiter des transactions entre eux de manière fluide, même s’ils utilisent des infrastructures différentes, facilitant ainsi l’échange de services financiers pour les utilisateurs.
Ce projet, dont la phase pilote a démarré en juillet 2024, a pour objectif de faciliter les transactions financières entre différentes plateformes. Il vise à unifier les systèmes de paiement pour réduire les coûts de transaction et stimuler l’écosystème des start-ups locales.
Le contexte économique ivoirien est favorable à l’adoption de solutions numériques, grâce à une forte pénétration des téléphones mobiles et à une utilisation croissante des services financiers digitaux.
Cependant, l’un des principaux obstacles rencontrés par les start-ups dans le secteur financier a été la fragmentation des systèmes existants. L’initiative de la BCEAO vise à pallier ce problème en créant un environnement plus harmonisé, où les start-ups peuvent accéder à un réseau financier plus vaste et mieux connecté.
En outre, cette interopérabilité encourage la concurrence en permettant aux entreprises d’innover davantage et de proposer des solutions mieux adaptées aux besoins des consommateurs. Cela contribue non seulement à l’expansion des entreprises locales, mais aussi à l’amélioration des infrastructures financières, rendant les services plus accessibles à tous.
À long terme, la BCEAO ambitionne d’étendre ce modèle d’interopérabilité à l’ensemble des pays membres de l’UEMOA, avec l’objectif de renforcer l’inclusion financière dans la région. En facilitant les transactions transfrontalières, ce projet permettra aux petites et moyennes entreprises (PME) ainsi qu’aux particuliers d’accéder plus facilement aux services financiers, contribuant ainsi à la transformation de l’économie régionale.
Cependant, des défis subsistent, notamment en matière de régulation, de sécurité des données, et d’adoption par les utilisateurs finaux. La réussite de ce projet dépendra d’une collaboration étroite entre les acteurs publics et privés, ainsi que de la mise en œuvre de programmes d’éducation financière pour sensibiliser les populations à ces nouvelles technologies.
En somme, le projet d’interopérabilité de la BCEAO représente une avancée majeure pour l’écosystème des start-ups en Côte d’Ivoire et dans l’UEMOA. En facilitant l’accès aux services financiers et en stimulant l’innovation, il pourrait jouer un rôle clé dans la transition numérique de la région, tout en renforçant l’inclusion financière et la compétitivité des entreprises locales.